La petite histoire de votre serviteur
Passionné depuis ma plus tendre enfance, où j’écoutait KISS, AC/DC, The Police et autre Visage ou Human League en boucle sur mon vieux Philips transportable aux couleurs criardes (Fallait quand même avouer, qu’il était d’une esthétique douteuse ce cher vieux tourne-disques…. !!!), je faisais le bonheur de mes parents, qui martelait inlassablement derrière ma porte de baisser le son de cette musique de sauvage. En même temps, ils étaient encore resté ancrés dans les sixties français, qui, cela dit en passant, n’avaient rien d’enfants de chœurs non plus….. ! Les années ont passé mais la passion est restée intacte, même lorsque le tonitruant CD a débarqué avec son petit laser, et a tenté de déboulonner notre galette préférée. Et peu importe que la sonorité soit devenue un tantinet croustillante à force d’utilisation (version j’ai laissé tomber les miettes de ma tartine sur mon pick-up…. !), le vinyle m’emportait à chaque fois que je l’écoutais, et le support avec ses pochettes toujours plus inventives et artistiques m’invitait à partager l’univers de l’artiste. On pensait le disque mort et enterré au début des années 90 avec l’abandon de la production en masse, et je dois avouer que je la sentais mal aussi. Aussi mal que lorsque l’on traverse un champs d’orties en short et en tongs ! Néanmoins je m’y suis accroché, tel un morpion téméraire, et j’ai commencé à acheter quelques petites collections à des amis, qui prônaient avec véhémence la nouveauté et l’avenir du CD. Bon, j’avoue que l’utilisation et le conditionnement du dit article n’est pas à prouver…. ! Néanmoins, cette aseptisation mélodique n’a pas eu raison de moi-même et ma petite discothèque a pris une sérieuse augmentation dans les gencives et un sérieux affaissement dans le porte-monnaie… ! Et puis il y a eu la terrible apparition du numérique, de l’Ipod et de ses lieutenants USB et MP3. Le sort allait-il en être jeté et précipiter la disparition totale du vinyle ? Que nenni ! Quelques inconditionnels produisaient encore le sésame noir en marché de niche pour les irréductibles, dont je faisais partie. Par contre, l’offre se limitant à des groupes indépendants ou des styles bien en marge, autant rechercher des palmiers en Alaska…. ! Le vinyle était en sommeil, mais pas encore abattu. C’est à cette époque, pas si lointaine, que j’ai commencé à arpenter les brocantes, afin de finaliser et financer un projet, indépendant de la musique et beaucoup plus physique. Bien m’en a fait, puisque j’ai fait de nombreuses connaissances qui m’ont donné l’envie de persévérer dans cette voie. Depuis dix ans, le vinyle renait de ses cendres et redeviens un support plébiscité. Que j’ai bien fait de m’y accrocher et je ne le regrette pas…… Longue vie au vinyle !!! |