TOKYO
TOKYO - FASTEN SEAT BELTS
(Ariola - 1981)
Salut les dévoreurs de galettes et welcome back dans le dépoussiérage, qui se focalise aujourd’hui au début des années 80 avec le groupe allemand Tokyo | ||
Alors rien à voir avec le groupe de métal ou les adolescents pubères de Tokio Hotel, il s’agit en fait d’une sorte de super groupe, formés par divers musiciens provenant d’horizon rock austro-allemand. |
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Tokyo s’est formé presque par hasard en 1980 lors d’une rencontre dans un studio de Francfort. Lothar Krell et Ken Taylor, alors membre du groupe Supermax, peaufine le dernier album, lorsqu’ils entendent fortuitement 3 musiciens de Michael Wynn Band procéder à des répétitions. Séduits par la qualité et le jeu musical, Lothar Krell, qui cherche à monter son propre groupe, accoste le guitariste Robby Musenbichler, le batteur Fritz Matzka et le guitariste chanteur Klaus Luley et leur propose un jam. Alors on ne va pas dire que le courant passe tout de suite, mais force est de constater qu’il se dégage une certaine osmose entre les musiciens. Il n’en faut pas plus pour que l’idée de former un groupe se dégage puissamment. Grâce à la forte demande de musique rock par la population de Francfort, Tokyo s’impose vite comme un groupe incontournable de la scène locale. Fortement aidé aussi par l’implantation d’une base militaire américaine à proximité. En 1981, le groupe sort son premier opus et obtient une notoriété internationale, grâce notamment à la chanson éponyme. |
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Suivent l’album Fasten seat belts qui nous intéresse en 1982 et San en 1983. Le groupe se sépare en 1984, principalement à cause de Klaus Luley, qui préfère entamer une carrière solo et qui formera le groupe Craaft quelques années plus tard. Tokyo s’est reformé en 2016 avec les membres originaux, à l’exception de Fritz Matka, décédé en 1993 et remplacé par Aaron Thier. Selon Lothar Krell, la magie a opéré tout de suite et le groupe effectue des réunions dans des festivals à travers l’Europe. |
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Fasten seat belts est un album qui s’écoute limpidement. Les chansons glissent agréablement avec des couplets simples et accrocheurs, agrémentés de refrains bien rocks. Une sorte de melting pot entre Toto, Asia et Saga. On sent l’envie de ne pas trop insister sur un côté progressif et laisser la mayonnaise prendre. De temps à autre, quelques bridges plus souples marquent des changements de rythme. Tokyo met un point d’honneur à additionner les voix sur les refrains. Aucun instrument n’est laissé pour compte et l’écoute est franchement plaisante. Une impression que les musiciens prennent vraiment du plaisir et se font plaisir. On notera pour la petite histoire qu’un certain Udo Dirkschneider (fer de lance et ancien chanteur du groupe Accept) a participé à l’élaboration de cette galette. |
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Par contre côté paroles, cela ne casse pas deux pattes à un canard. Des lyrics sur l’amour, les sentiments, l’amour impossible et j’en passe. Exception faite sur la chanson Heart of Steel, condamnation à demi mot de l’emprise des puissants de ce bas monde et Get it all night long, qui flirte avec l’anticonformisme et de le fait de persister dans ses choix malgré les critiques. |
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Bref vous l’aurez compris, cet album est plus intéressant par sa musique que par ses paroles. Il n’empêche qu’indéniablement ça passe comme une lettre à la poste. Ci-dessous la chanson Spell on you, qui à mon avis, reflète bien le ton global du disque. Bon écoute, keep on rockin’ and save the vinyls….. |